Description
Écrivain jadis réputé, Jacques Chardonne (1884-1968) ne s’est pas complètement éclipsé et son œuvre romanesque est encore appréciée. Cependant, son activité de collaborateur durant la Seconde Guerre mondiale n’est pas dissociable de son nom, à jamais entaché.
Rare et maudit : ces deux épithètes suffiraient à résumer Le ciel de Nieflheim, paru en 1943. D’un point de vue bibliophilique, ce livre est une rareté auprès des libraires d’ancien ; d’un point de vue idéologique, comme apologie d’une thèse honnie et indéfendable, il a encouru l’opprobre.
La comparution du prévenu en 1946 a abouti à un non-lieu. Selon la justice française, Chardonne ne commit aucune faute. Est-ce bien exact ? En vue d’une réponse fondée, cette question doit être examinée à partir, entre autres, de ses écrits mêmes et particulièrement du présent ouvrage.